Que m’évoque cette photo ?
D’abord une volonté de mon interlocuteur de plonger son regard dans le mien, pour, sans doute, approfondir ensemble une réflexion. Pour donner de la couleur une réflexion personnelle en noir et blanc. Peut-être y a-t-il une volonté d’enjoliver une réalité un peu grisâtre.

La fantaisie perce dans le regard. Mais c’est le seul écart que semble s’autoriser le sujet.
Le sujet et son photographe ont manifestement pris le temps de la mise en scène.
Rien ne semble laissé au hasard. Tout ramène à la profondeur du regard. Les yeux grands ouverts et dirigés vers moi.

Titre de la photo
MI FIGUE MI RAISIN
Cette photo en noir et blanc représente une femme pensive.
D’un côté elle est morose et songeuse, de l’autre elle est éveillée et lumineuse.
La partie sans couleur de la photo installe le personnage telle une statue immobile.
L’oeil bleu attire par son côté dynamique et éclairé.
Tout est centré sur ce point qui en dit long.
Peut-être existe t il une double personnalité chez cette femme qui paraît lasse et posée d’une

part, mais attention elle peut bondir soudainement.
Elle ressemble à une actrice de cinéma dans un rôle tel: Dr Jekill et Mr Hyde.
Capable de jouer des rôles de femmes posées ou d’investigatrices dans des policiers, comme détective.
Ou bien elle est capable de représenter une femme qui souffre d’une forte migraine, et qui rêve d’être en forme pour son rendez vous galant.
Le noir représente la réalité et la couleur le rêve.

« Pale blue eyes ». c’est qui qui chante ça. Le velvet ? Ouais, bon, passons. C’était pas Bowie bien qu’avec sa main elle imite la pochette de « Hunky dory » à l’envers. Life on Mars ? À part tout ça, moi, je suis encore plus beau en noir et blanc qu’en couleur, sur des photos je précise. Quoique je ne m’aime pas du tout en photo. Tiens, je suis très nombriliste ce matin. Mais cette brave dame, pourquoi elle fait ça avec son carton. Trouvons une explication : la première, la drogue ou l’alcool-non, son visage semble normal; alors c’est un trou du c.l de photographe « artistique » qui lui a demandé. Rappel à tous mes admirateurs : je déteste les photographes encore plus que les cyclistes, et pourtant je n’aime vraiment pas les cyclistes. Encore très narcissique tout ça. Heureusement qu’il n’y a pas de canapé dans la salle, sinon je m’allongerai dessus. Pourquoi je n’aime pas les cyclistes.

Réponse : à cause du vélo de mon grand-père (vous n’en saurez pas plus, on a son intimité). Pourquoi je n’aime pas les photographes : un seul a su rendre toute la beauté insolente que j’aperçois chaque matin dans le miroir en me lavant les dents (pas comme d’autres en se rasant, car je ne me rase pas souvent par manque de matière première, et en plus je ne veux pas devenir président de la république). C’est encore très égocentrique tout ça. Mais revenons à nos moutons, à la dame azymutée en fait. C’est peut-être pour une publicité de cosmétique, pour du rimel. Quoique ce peut être pour un lipstick (« lipstick traces » c’est Mink Deville) vu les lèvres pulpeuses. Mais faire une publicité pour un rouge à lèvres en noir et blanc, c’est limite. Mais les publicitaires sont pire que les photographes et les cyclistes, alors ! Bon j’abandonne, c’est sans doute de l’ âârt.