le Château de Fontainebleau

publié le 12 mars 2024

revisité avec l’Atelier d’Écriture

A l'atelier d'écriture en visio du Comité des Fêtes, c'est le Château de Fontainebleau qui inspire les participants.

A l’atelier d’écriture c’est le Château de Fontainebleau qui semble ce jour-là inspirer les participants.
Mais faut-il confier des sujets sérieux aux membres de l’atelier d’écriture ?
La question pourrait être perçue comme légitime lorsqu’on lit ce qui peut en résulter.

Ce jour là, notre animateur avait pris sa décision !

le premier sujet du jour

c’est l’Histoire en rêve

Vous passez devant le Château de Fontainebleau et votre imagination entre en action. Écrivez une scène d’époque qui aurait pu s’y dérouler.

et voilà ce que l’on pouvait craindre

Les membres de l’atelier d’écriture vont s’emparer du sujet.
Accompagnons-les vers la demeure des Rois, la maison des siècles, le célèbre Château de Fontainebleau.

20 minutes plus tard

une première contribution

En rentrant de Rando en forêt de Fontainebleau et passant devant le château, je fus pris dans un bouchon monstre à la sortie des écoles du coup je laisse mon esprit (et oui j’en ai un) imaginer les dernières soirées au château juste avant la révolution. 

Une atmosphère de tension et d’incertitude planait sans doute dans l’air.

Les nobles de la cour, conscients des troubles grandissants dans le royaume, se rassemblaient quand même pour des soirées fastueuses dans un mélange de frivolité et d’inquiétude.

A l'atelier d'écriture en visio du Comité des Fêtes, c'est le Château de Fontainebleau qui inspire les participants.
des rumeurs persistantes

Les conversations dans les salons somptueusement décorés tournaient autour des rumeurs de soulèvements populaires et des murmures de rébellion.

Certains nobles commençaient à se préparer à partir pour rejoindre leurs terres afin de se mettre à l’abri des troubles imminents, tandis que d’autres s’accrochaient à l’espoir que la situation se calmerait.

Pendant ce temps, les musiciens jouaient des mélodies mélancoliques dans la salle de bal, ajoutant à l’ambiance de nostalgie et de désarroi. Les bougies étincelaient sur les tables chargées de mets délicats et de vins fins à en perdre la tête, mais même la splendeur des festins

ne parvenait pas à dissiper complètement l’ombre de l’incertitude qui planait sur le château.

Dans les jardins très bien entretenus, les nobles se promenaient sous les étoiles, échangeant des regards inquiets et des chuchotements à peine audibles. Les dernières soirées au château de Fontainebleau avant la Révolution étaient empreintes d’une atmosphère d’adieu, alors que chacun se demandait ce que l’avenir réservait à la France et à la royauté.

Une poignée de nobles éclairés à la lanterne d’une allée essayaient naïvement de se persuader par la méthode Coué mais sans le savoir car écrite en 1922 : ah ça ira, ça ira, ça ira …ou pas.

cité à l'atelier d'écriture

Un coup de klaxon agressif d’une porche Cayenne mis fin à ma rêverie. Hélas ils n’ont pas tous été guillotinés…

une autre contribution

Nous y sommes. Elles partent. On les chasse du château et aussi de la ville.

Les mieux informées de ces demoiselles sont déjà parties il y a quelque temps se réfugier en forêt pour exercer leur coupable métier, dans un endroit que les bonnes âmes appellent déjà le rocher aux putains.

Tout cela parce que notre roi-soleil est tombé sur cette cul-bénie qu’est la Maintenon. Il parait même qu’il l’a épousé devant le Seigneur cette dame Scarron, mais il n’ose pas le faire devant son peuple et sa noblesse, tout maître absolu qu’il soit. Ce vieux fornicateur oublie les cornes qu’il a plantées à Marie-Thérèse pendant toute sa jeunesse. 

Voir toute cette soldatesque aux rires gras et vulgaires poussant ces accortes jeunes filles hors du château et de la ville me révulse, eux qui seront bientôt leurs meilleurs clients. Ce roi qui ne vient plus que quelques jours par an et qui ne chasse même plus, gêné qu’il est par ses problèmes de fistule, nous prive des plus beaux ornements de notre cité et de son château. Qu’il fasse ce qu’il veut dans son palais de Versailles, mais qu’il laisse notre belle ville vivre comme elle l’entend.

les premiers à la messe

Et je vois tous ces petits marquis rigolards qui sont leurs meilleurs clients, et qui sont les premiers à la messe pour suivre sa majesté avant de retourner aussitôt à leurs vices et à leur débauche. Il est fort à parier qu’ils sauront rapidement découvrir le chemin qui mène à ces charmantes demoiselles. Et le rocher aux putains sera l’endroit le plus visité de la forêt , et l’on saura où il ne faut pas aller si l’on veut chasser le cerf ou le sanglier.

jeunesse oubliée

Le château est en train de perdre ses plus belles attractions, et le roi qui ne se déplace plus souvent en ces lieux en est le responsable avec sa tendre moitié qui a elle aussi oublié sa jeunesse dissipée.

Pourtant c’est elle qui a éduqué les enfants naturels du roi, le duc du Maine, le comte de Toulouse, Mademoiselle de Blois et d’autres que nous ne connaissons pas, et le couple royal semble oublier facilement toutes leurs turpitudes, monsieur le curé les ayant absous. L’âge vous rappelle à de plus nobles sentiments, la perspective du Paradis est un puissant moyen pour cela.

Allez mesdemoiselles, c’est mieux que putains, bon voyage, et à bientôt.

et une autre encore plus ancienne

Le Roi chevauchait à l’avant de notre vaillante troupe.
Nous revenions de Barbeau, près de Fontaine le Port. Il y avait décidé d’attribuer quelques premiers arpents de terre pour y faire implanter une Abbaye royale. 

A l'atelier d'écriture en visio du Comité des Fêtes, c'est le Château de Fontainebleau qui inspire les participants.

Cela faisait un bon moment que nous avions traversé la Seine. Maintenant nous avancions au milieu d’une forêt.

Passant près d’un petit hameau isolé, Courbuisson, notre souverain venait de décider que ce serait l’endroit idéal pour y implanter une maladrerie (léproserie). Il lui faudrait signer quelques lettres patentes.

Louis le jeune

Le jeune Roi (ne l’appelait-on pas Louis VII le jeune ?) décréta donc d’officialiser tout cela rapidement.

Traversant une petite prairie humide, sans doute alimentée par quelques sources, les chevaux avançaient lentement.

Le souverain décida de faire une halte. Chevaux et cavaliers se dispersèrent dans la clairière.

L’endroit était agréable. Louis s’y sentait bien.

“Que l’on m’y construise une résidence de chasse” (*).
Ce furent ses derniers mots avant de remonter en selle.

A l'atelier d'écriture en visio du Comité des Fêtes, c'est le Château de Fontainebleau qui inspire les participants.

(*) selon d’autres témoignages cette décision aurait été prise par son père Louis VI le gros

d’autres sujets allaient également être abordés

Peut-être vous les conterons-nous un jour lors d’un prochain épisode.

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