Lorsque les mots s’en mêlent

publié le 1 novembre 2023

… les cris restent

Il s’agissait de réagir

Il s’agissait, ce jour-là, à l’atelier d’écriture en présentiel, de réagir à une œuvre de KLIMT.

il s’agissait de réagir à cette œuvre de KLIMT

Chacun pouvait aborder le sujet à sa façon, mais disposait d’un temps limité.

C’est toujours comme cela que nous fonctionnons dans nos ateliers d’écriture en présentiel ou en visio.
Lors des séances qui durent environ 2 heures nous avons le temps de rédiger deux ou trois petits exercices comme celui-ci et d’en partager la lecture.

Quelques-uns de nos écrivains, au talent prometteur, vous proposent leur vision du sujet.

Nous protégeons bien sûr leur anonymat.

Si vous aussi vous vous sentez inspiré (e), faites-nous parvenir une contribution qui sera peut-être publiée. Et si vous êtes tenté (e) par une séance de découverte, retrouvez-nous bientôt.

Le hasard fait-il bien les choses ?

on vous laisse juge

C’est en feuilletant négligemment une célèbre revue, dans la salle d’attente d’un dentiste, que nous sommes tombés sur l’article suivant.

Sur cette photo, apparaissent trois personnages. Au premier plan: un homme, au second plan: deux femmes.
L’homme est paré de beaucoup de dorures , c’est quelqu’un d’important.
Les femmes sont plus discrètes de par leurs tenues et leurs attitudes.

Cette scène représente une cérémonie importante.
Le décor est somptueux et raffiné, beaucoup de formes géométriques, de lignes, ce tableau est très graphique.
L’homme tient à la main une arme ressemblant à une épée, ses cheveux sont ondulés et coiffés d’une tresse prête à porter une couronne. Il a l’air grave.
Quant aux femmes, il y en a une qui, par son air assuré et la posture de sa tête doit être la femme. L’autre est peut-être la servante, elle a l’air plus soumise.
L’homme part probablement à un tête à tête qui promet d’ être animé.

« signature anonyme »

mais vous devez tout de même savoir

L’origine de cet autre document nous est inconnue

Pourquoi KLIMT a-t-il commis cette œuvre ?
Pour ma part je serais bien en peine pour répondre à cette question. Cela fait plus d’une heure que je suis assis là, à la regarder. Déjà hier j’ai passé mon après-midi à l’admirer. Elle me fait voyager au Japon, ou peut-être ailleurs. Dans un monde à la fois simple et complexe.
Je trouve le style à la fois épuré et travaillé. Il se dégage un mélange de tendresse et de dureté.
Tendresse et dureté portées par les regards, par les objets, par les jeux de mains.
Cette épée, cette couronne de lauriers, ces mains tendues ou ces mains jointes. Ces regards déterminés, et ces autres regards pudiquement masqués. Ces tenues vestimentaires à la fois guerrières et festives.

Les personnages se tiennent debout.
Le style du dessin donne à penser à de la mosaïque. Serait-ce un tableau découvert à Pompéi ?

Ces mains jointes décharnées, et ces plumes de paon ? Que veulent-elles nous dire ?

« un jeune critique littéraire stagiaire »

cette pièce fait également partie du dossier

En hommage à un journal « bête et méchant »

Pourquoi un tel regard lorsqu’on porte une armure, même dorée. Tu me fais pas peur. Eh oui, c’est à toi qu’je parle. T’es pas capable de me r’garder dans les yeux. C’est la ligne bleue des Vosges que t’aperçois au fond, là-bas. C’est ça, les boches reviennent . T’as pas le bon uniforme, Dugland.

Tu retardes. Même un pantalon garance aurait été mieux, à moins que tu penses que les preux chevaliers teutoniques sont encore parmi nous. Perdu, ce sont les russes qui sont au Haut-Koenigsberg. Fais le fier et ne réponds pas, j’en ai rien à battre.

Et toi la morue qui le regarde enamourée. À part des brutes en armure bodybuildé, aucun homme ne t’attire. Choisis plutôt un gentil poète ou un humble paysan, ils t’aimeront pour toi-même.
Et l’autre greluche, c’est pas la peine de vouloir lui coller une auréole, ce n’est qu’un simple tueur en uniforme, certes un peu stylé, mais un uniforme quand même. Si les femmes se détournaient de tous ces matamores, le monde se porterait mieux.

Bon, moi, c’que j’en dis. Faites votre petite vie, tant que vous ne venez pas me faire chier, tout me va.
Ok, mais à part ça, belle composition quand même, j’ai vu pire, mais je ne donnerai pas de nom.

« Le professeur Ronchon »

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