Les histoires se suivent
publié le 29 mai 2023
essayez vous aussi sans faire d’histoire
En voici un
Ma chère je suis, on ne peut, heureux de te prendre deux fois par jour. Sans toi je me lèverais, ma chère brosse, de fort mauvaise humeur. Je t ‘ai bien en main, je n’ai pas envie de te lâcher avant que ton travail soit bien fini. et puis tu sais bien faire mousser mon dentifrice et m’embaumer la bouche !
Vrai ?
Je ne peux pas me passer de toi. Et le soir quel plaisir de te sentir entre mes dents et de me rafraîchir l’haleine avant de me coucher.
Bref je ne peux vraiment pas me passer de toi. quand je t’oublie je suis malheureux, mais aux retrouvailles quel plaisir de te sentir à nouveau dans ma bouche.
En voilà un autre
Mon cher cartable,
Tu m’as accompagnée sans défaillance pendant de nombreuses années sur mon lieu de travail. Tu as assisté sans broncher à des centaines d’heures de cours. La littérature n’a sans doute plus de secrets pour toi !
si tu pouvais parler
Ah, si tu pouvais parler, mon vaillant compagnon, tu raconterais ton devoir quotidien, comment je te confiais livres et cahiers, stylos et multiples accessoires … comment tu te tenais bien sage sur le siège de la voiture tandis que nous roulions vers le lycée.
fidèle, discret
Tu t’installais contre moi, accroché à mon épaule, quand je te promenais de salle en salle. Tu essayais de ne pas te faire trop lourd. Ensuite, discret et modeste, tu restais caché à mes pieds sous le bureau, le temps qu’il fallait pour que la journée finisse.
Tu n’as jamais protesté de n’avoir droit qu’à l’obscurité et à la poussière, tandis que je pérorais devant mon auditoire. Grande âme, jamais tu ne m’as fait défaut et jamais je ne t’ai oublié nulle part. Nous avons fait une bonne équipe.
le temps du repos
Et puis nous avons pris notre retraite, toi et moi, ensemble jusqu’au dernier jour de travail.
Je me disais (honte à moi!) « quel boulet, ce cartable, je vais le jeter ». Bien sûr que je n’en ai rien fait. Tu étais resté si beau, si solide, tu avais été si utile au fil des temps.
Alors tu es resté longtemps sous un autre bureau, à la maison.
un nouveau départ
Mais tu ne sortais plus.
Jusqu’au jour où ma fille a voulu t’adopter !
Je t’ai nettoyé, bichonné, et tu as repris du service avec elle : une autre école, d’autres trajets.
J’espère qu’elle t’apprécie et qu’elle prend soin de toi, car tu le mérites, indéfectible ami.
et un autre
Longtemps tu as su te faire discret, respectueux de l’indifférence que je te portais, attendant patiemment ton heure.
Et voilà que depuis quelques années tu as compris que je t’appréciais de plus en plus. Au point de te solliciter dès le réveil, de t’amener en voyage, ou en promenade.
pour mon bonheur
Tu as su te rendre indispensable au point que je ne fais pas un pas dehors sans avoir eu affaire à toi auparavant. Tes courbes, ta taille, semblent avoir été étudiées pour mon plus grand bonheur. Je suis émerveillé par ton aisance à savoir te glisser discrètement et fermement entre le talon et l’arrière de la chaussure, tout en m’agrippant fermement la main. Tu sais m’aider comme personne à enfiler des chaussures.
mais pas que
Ceux qui ne te connaissent pas te considèrent comme un simple chausse-pied.
Comme s’il existait de simples chausse-pieds !
Combien de miracles as-tu réalisé en toute discrétion, en toute modestie ?
Tu le sais, la nature humaine est ainsi faite, on a tendance à t’oublier lorsque tu ne nous est plus utile. Mais cela ne dure pas. On revient très vite vers toi lorsque le besoin est là.
Merci pour tout ce que tu fais pour moi.
Merci Anne pour l'animation de cet atelier.
Et vivement la rentrée pour programmer de nouvelles séances et se retrouver en accueillant de nouveaux participants.
Nous prenons beaucoup de plaisir à écrire ces pages. Quand nous arrivons à l’atelier, nous ne savons jamais avec quels textes nous repartirons. C’est une inépuisable source de surprises.
Anne.