murmures et messes basses

publié le 24 juin 2024

les pensées vagabondent à l’atelier d’écriture

Et oui, les pensées vagabondent à l’atelier d’écriture en visio. Murmures et messes basses sont au programme de la séance. L’imagination est au pouvoir.

doux murmures

Voulant sans doute profiter de l’état semi-comateux (habituel) de ses disciples, notre animateur décida ce jour-là de les bousculer un peu.

le double dialogue

Imaginez un dialogue entre 2 personnages: écrivez en parallèle les mots qui sortent de leur bouche, et la pensée qui traverse leurs cerveaux à la même seconde.

Les pensées vagabondent à l'atelier d'écriture. Murmures et messes basses sont au programme de la séance. L'imagination est au pouvoir.

le photographe a surpris les participants très concentrés sur leur sujet

et voilà le résultat

un auteur inspiré

Nos deux personnages Dom et Béa font une randonnée avec d’autres amis et abordent divers sujets tout en marchant.

essayons de les écouter

Dom : alors Béa quoi de neuf aujourd’hui ?

Dom pensée :
je crois que c’est le moment de porter l’estocade.

Béa : pas grand chose.

Béa pensée :
Qu’est-ce qu’il est collant, ce type!  J’dis rien parce que j’veux pas faire de scandale, mais alors, quel pot d’colle !

Il s’fait des idées ou quoi ?

Dom : tu veux des cerises ?

Dom pensée :
Mine de rien, j’suis en train d’emballer, moi! J’emballe, j’emballe sec

Allez! Vas-y, Dom ! Attaque! Attaque!
Ça marche! Ça marche!
Accroche-toi, Dom ! C’est le jour

Béa : oui je veux bien merci !

Béa pensée :
Qu’est-ce que je regrette d’avoir dit  » Oui  » à ce type !
En plus, il s’est aspergé d’eau de toilette ! Mon Dieu !

J’sais pas ce que c’est que cette eau de toilette, mais alors,
Drôlement incommodant !

Dom : il faudra venir les cueillir sur l’arbre chez moi.

Dom pensée :
Elle est pas mal, ma partenaire de rando,
Elle n’est pas terrible, terrible, mais elle est pas mal
Pour une fois, j’ai pas hérité de la plus moche
Y’a pas longtemps, je me suis coltiné une géante, toute la rando.
Au moins, celle-là, elle est à ma taille
Elle est pas terrible, mais elle est à ma taille

tout va bien

Béa : qui d’autre as tu invité à cueillir des cerises ?

Béa pensée :
Pas du tout mon genre, ce garçon

Moi, j’aime les grands blonds, alors j’suis servie
Comme métèque, on fait pas mieux
J’suis sûre qu’il doit être Breton ou quelque chose comme cela ! Quelle horreur !
Ôh ! Et puis, alors il m’donne chaud à m’coller comme ça
Et vas-y que j’te touche le cou ! Et vas-y que j’te colle ! Hummm !

Dom : toi seule pour l’instant lui dit-il en lui prenant la main pour y glisser sa carte de visite !

Dom pensée :
Dommage qu’elle ait les mains moites.
Ça m’gêne pas des masses, mais elle a les mains moites

C’est parce que j’dois lui faire de l’effet
C’est l’excitation, ça !

Béa : ok je viendrais avec mon mari. Et sur ces paroles elle accélère et prend la tête de la rando …

Béa pensée :
mais qu’est qu’il croyait ce gars qu’il allait me courtiser avec une poignée de cerises 🍒

Dom : Joss tu veux des cerises ?

NDLR

Cette œuvre est une pure fiction issue de l’imagination débordante de son auteur.

Pour éviter toute confusion (purement fortuite) avec des personnes et des situations existantes ou ayant existé nous nous sommes autorisés à modifier le nom des personnages.

Les pensées vagabondent à l'atelier d'écriture. Murmures et messes basses sont au programme de la séance. L'imagination est au pouvoir.

autre auteur, autre inspiration

Un dialogue entre Marcelin et Pierrot, rescapés d’un exercice précédent

essayons de les écouter

Marcelin : Salut Pierrot, Je suis content de te voir. Comment vas-tu ?

Marcelin pensées : j’aurais dû changer de trottoir. Je n’aime pas croiser ce mec avec son humour à deux balles

Pierrot : Ça va zistas ! Et toi ture en zinc ?

Pierrot pensées : ce connard est donc toujours vivant ! je le croyais mort

Marcelin : Ca fait un moment qu’on ne s’est pas vus. Tu travaillais encore à l’époque !

Marcelin pensées : je me souviens d’un fumiste de première, toujours en arrêt maladie pour prolonger ses vacances

Pierrot : Ah ! Tu t’en souviens ? C’était la belle époque

Pierrot pensées : cet arriviste. Il avait les dents qui rayaient le parquet.

Marcelin : Oui, on était jeunes. On avait encore de cheveux

Marcelin pensées : même si lui il avait surtout un poil dans la main

Pierrot : On en a vécu des choses ensemble. On se marrait bien.

Pierrot pensées : il y en a qui comprennent son humour. Pour ma part je n’y suis jamais arrivé

Marcelin : C’est vrai. on se marrait bien . Je me souviens d’une fois ou deux

Marcelin pensées : Il faut dire qu’on riait souvent à ses dépends. Mais il ne s’en rendait même pas compte.

autre auteur, un sacré numéro

Les deux personnages de ce dialogue sont identifiés respectivement par les numéros 1 et 2.

essayons de les écouter

1 : Salut mon vieux !

1 pensées : Mon Dieu, c’est le jardinier qui a du lui couper les cheveux.

2 : Bonjour, comment ça va ?

2 pensées : Tiens, il a encore forcé sur le pinard à midi, il refoule sec du goulot.

1 : Toujours pareil, j’ai mal dans le dos.

1 pensées : C’est pas à toi que ça arriverait, faignasse comme tu es.

2 : Tu devrais te calmer sur le bricolage.

2 pensées : Bien obligé de tout faire tout seul quand on a eu un boulot de merde sous-payé.

1 : Je sais bien, mais va trouver des artisans sérieux.

1 pensées : Toi, avec tout ton fric tu peux te faire enfler par tout le monde. 

2 : Je veux bien te croire, un plombier voulait changer toute ma douche pour la fuite d’un seul joint.

2 pensées : Heureusement que mon bon-frère était là pour me le dire, sinon j’aurai encore payé un max, j’espère qu’il ne l’apprendra pas sinon il va me prendre pour un con, si ce n’est déjà fait.

restons prudents

1 : Tous voleurs et compagnie.

1 pensées : Bien fait si tu es arnaqué, espèce de prétentieux.

2 : À part ça, comment va ta femme.

2 pensées : La pauvre, comment peut-elle supporter ce looser ?

1 : Toujours pareil, sa santé est bonne et elle va partir une semaine chez sa mère.

1 pensées : Putain, une semaine sans qu’elle me fasse chier.

2 : Alors tu es libre, tu pourrais passer à la maison boire un coup et discuter tranquillement.

2 pensées : Merde, qu’est que la politesse nous oblige à faire !

1 : D’accord, je suis allé en Bourgogne et j’ai rapporté un petit vin dont tu me donneras des nouvelles.

1 pensées : C’est sûr qu’il va me sortir une Romanée-Conti 1999 pour m’écraser.

2 : Okay, c’est sympa de se retrouver avec un vieux copain.

2 pensées : Et je vais devoir boire son horrible piquette sans tordre le nez, pauvre de moi.

1 : C’est bien vrai, allez à demain.

1 pensées : Ouais, y’a vieux copain et vieux copain.

2 : À demain.

2 pensées : Quelle excuse je dois trouver pour me défiler. Je commence à réfléchir et je vais trouver.

un auteur sérieux, ça existe

Hier j’ai rendu visite à mon ancienne voisine qui maintenant est dans une résidence pour séniors. Nous avons discuté un bon moment.

essayons de les écouter

MOI :
Bonjour madame Colas, comment allez vous? ça fait longtemps!

MOI ma petite voix :
Mon dieu comme elle a changé, c’est dur de vieillir!

ELLE :
Ohlala comme ça me fait plaisir de vous voir, et la petite? Comment va-t-elle?

MOI :
Bien, très bien, elle est au collège maintenant.

MOI ma petite voix :
Mon dieu, c’est vrai qu’elle l’a vu naître… Elle l’adorait.

ELLE :
Déjà! et vos enfants?

MOI ma petite voix :
Oulala on ne va pas passer la famille en revue, ça va être long.

On va prendre un raccourci.

MOI :
Tout le monde va très bien.

MOI ma petite voix :
Ouf fin du raccourci!

MOI :
Vous voulez faire un tour au parc ?

MOI ma petite voix :
Ouille! dans quoi je me lance, je n’avais pas vu le déambulateur…

Là, il n’y aura pas de raccourci possible.

ELLE :
Oh oui, il fait tellement beau.

MOI ma petite voix :
Ok, ça y est c’est parti. décidément tout est compliqué quand on vieillit.

VOIX OFF :

On a pris l’ascenseur et sommes arrivées au rez-de-jardin.
Nous sommes allées sur les allées goudronnées pour qu’elle puisse avancer sans problème.

ELLE :
Qu’est-ce-que ça fait du bien d’être dehors.

MOI ma petite voix :
Elle ne doit pas sortir souvent, il faut que j’en parle à son fils.

ELLE :
J’aimerais tellement pouvoir le faire toute seule.

MOI ma petite voix :
Quand même quelqu’un pourrait l’aider, c’est honteux, juste pour sortir au moins, après elle se débrouille.

ELLE :
Vous avez des nouvelles de Robert?

MOI ma petite voix :
Ca y est elle veut encore nous marier…

A chaque fois j’y ai droit…LOL

ELLE :
C’est votre jumeau

MOI :
Oui oui je sais, vous savez je ne le vois pas très souvent, avec le temps qu’il fait on n’est pas beaucoup dehors.

ELLE :
Quel dommage.

MOI ma petite voix :
Faut pas exagérer non plus.

MOI :
Allez on va rentrer maintenant.

MOI ma petite voix :
Ouf elle est d’accord.

pour aller plus loin

continuons à être créatifs

D’autres sujets ont également été abordés ce jour-là, comme celui en relation avec l’image ci-contre.

Ils feront, peut-être, l’objet d’une prochaine publication

retrouvons-nous à la fête de l’été

Si ces sujets vous ont inspiré, choisissez de vous exprimer vous aussi, dès maintenant en couchant sur le papier quelques idées organisées selon votre humeur, et retrouvons nous à la fête de l’été pour en parler.

Les pensées vagabondent à l'atelier d'écriture. Murmures et messes basses sont au programme de la séance. L'imagination est au pouvoir.

on nous demande d’imaginer le processus qui a conduit à cette photo

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